Comptable agréé et certifié au Royaume Uni, à la CAMAC et au Cameroun, il a pris fonction le 13 juillet 2020 avec pour mission «maintenir les standards actuels du groupe à défaut d’en faire plus».
Leader incontesté du marché camerounais du ciment, Dangote n’entend guère céder son fauteuil, aussi a-t-il commis pour ce faire un nouveau directeur général âgé de 42 ans, comptable agréé et certifié au Royaume Uni, à la CAMAC et au Cameroun, remplace à ce poste le nigérian Abdullali Baba qui sortit cette cimenterie de ses fonts baptismaux pour lui donner l’envergure qui est désormais la sienne et que devra renforcer le nouveau Dg en explorant de nouveaux marchés sous régionaux et singulièrement en étendant son emprise au Cameroun grâce notamment aux chantiers des stades, des routes, des hôtels et d’autres projets de construction pour la préparation de la Coupe d’Afrique des nations 2022». Le Camerounais devra aussi affronter la concurrence qui bat son plein dans le domaine en renforçant parallèlement la qualité induite du ciment Dangote qui, bien que prisé doit essuyer depuis peu de nouvelles lignes de ciment commises par son plus redoutable concurrent Cimencam afin de diluer l’attractivité de son ciment multipurposes. En somme, le nouveau Dg doit faire montre d’ingéniosité pour la fidélisation de sa clientèle au travers de jeux-concours et établir son leadership sur ledit secteur, même son concurrent Cimencam s’investit davantage sur la promotion des identités socioculturelles en devenant également partenaire du Ngondo ou encore en contribuant à la promotion du festival Nyem-Nyem dans l’Adamaoua qui se tient tous les deux ans.
Préserver les atouts de la marque
Une implication qu’on adosse volontiers sur le fait que Dangote Cement Cameroon soit devenue par la force des choses, le partenaire majeur du Ngondo en en finançant la construction du siège, non sans viabiliser le site qui abrite désormais les manifestations inhérentes au culte de l’eau qui clôt chaque édition de la fête de la communauté sawa. En obligeant la concurrence au suivisme, l’entreprise démontre à suffisance sa résilience. Mieux, elle s’inscrit dans logique dynamique, qui oblige son principal concurrent de se rapprocher davantage des communautés riveraines de ses différents sites de production notamment à Douala, Figuil et depuis peu Nomayos aux confins de Yaoundé. Comme quoi, la concurrence peut réveiller un intérêt jusque-là enfoui ou pire ignoré afin de susciter davantage l’attrait d’une clientèle qui s’érode pourtant comme peau de chagrin avec le déploiement de Dangote qui a imposé une diversification de la production à cette même concurrence pour combattre un ciment multipurpose très apprécié des prescripteurs et consommateurs. Dans cette optique, ce n’est pas faute pour Dangote que d’avoir pensé une révision à la baisse du prix marchand pour encourager «la modernisation des habitations et susciter davantage d’engouement pour des édifices plus durables» dans un environnement desservi par l’humidité ambiante et l’instabilité du sol. Toutes choses qui confortent la thèse de l’entente tacite entre les différents opérateurs de la filière pour essayer de lui faire ombrage. Ce d’autant plus que malgré l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le marché local du ciment, au terme de plus de 40 ans de monopole, le prix marchand reste fixé par les autorités en charge du commerce et non par l’offre et la demande comme on devrait s’y attendre.
Signature. Grace Engome