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21 novembre 2024
Sociétés

Sud / Universités d’état d’ebolowa : kyste ou moteur de développement ?

L’annonce de la création de l’université d’état d’ebolowa ainsi que l’acte authentique qui accompagne son installation , ont suscité chez les populations locales du sud une grande joie et une émulation de voir enfin le sud doté d’une institution de formation et de recherche scientifique d’envergure internationale. Cependant, cette joie semble être de courte durée à en croire les péripéties rocambolesque qui tourne autour de cette institution publique.À peine mise en orbite, l’université d’état d’ebolowa présente déjà des balbutiements de son installation effective, qui donne du tourni et posent le problème de sa crédibilité et de son rayonnement comme véritable moteur de développement de la formation et la recherche scientifique lorsqu’on s’en tient à la teneur de l’article 2 de la loi du 16 Avril 2001 portant orientations stratégiques de l’enseignement supérieur, il se trouve que l’État assigne, à toute université publique une mission fondamentale de production d’organisation et de diffusion des connaissances scientifiques. Ce à quoi s’attache le triptyque enseignement recherche-appui au développement. Les enseignants chercheurs trouvaient ainsi du grain à moudre en s’adossant à ce sacro saint principe de la recherche heuristique dont l’université se voudrait le creuset principal.Par ailleurs, pour matérialiser son fonctionnement optimal l’université comme pôle par excellence de la recherche scientifique se devrait être doté d’infrastructures d’appoint d’impulsions de la production d’organisation de diffusion des connaissances scientifiques. Enfin, la régionalisation avancée, des universités d’état qui consacre une sorte de démocratisation de l’éducation et de la formation oblige Les universités d’état créés dans toutes les régions du pays à s’autodéterminer et s’autoconstruire comme des pôles d’activités scientifiques susceptibles de contenir les ressources humaines et locales et de booster le développement stratégique des régions en fonction des richesses socioculturelles et socioéconomiques. Mais que constate-t-on avec l’université d’état d’ebolowa exactement ? C’est un no maris Land en matière d’infrastructures immobilières et d’ateliers scientifiques. Elle brille par une infrastructure et d’ateliers scientifiques introuvables qui obéit aux principes d’emprunt des locaux et de substitution d’infrastructures immobilières. aucun Site n’est viabilisé ou fixe pour faire de ce haut lieu un véritable pôle d’organisation et de diffusion des connaissances scientifiques. On a l’impression que la politique a mis des charrues avant les boeufs, en donnant un cadeau empoisonné à la région du Sud, avec la création d’une université longuement attendue par les populations de la région du Sud, mais curieusement aujourd’hui en friche et incapable de donner une lumière douce aux nombreuses demandes et attentes des populations locales.Enfin l’université d’état d’ebolowa souffre déjà d’une léthargie annoncé au travers une multiplicité des postes de travail déjà pourvu en personnels nommé mais qui malheureusement constatent la vacuité des infrastructures d’accueil. Les énormes ressources financières annoncées ( on parle de 5 millions de francs) pour bâtir un campus de haute gamme ne sont restés que des effets d’annonce dans un cafouillage administratif indescriptible doublé de perfidie économique financière. Il apparaît judicieux d’opérer un véritable saut qualitatif pour redorer le blason.

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